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Des cheikhs de la Zitouna cible d'une campagne de dénigrement

Des Cheikhs de la Zitouna ont condamné ce mardi 25 décembre 2018 ce qu'ils ont qualifié d'agressions verbales dont ils sont la cible dans les médias.


Lors d'une conférence de presse organisée par l'Association "Science et Homme", l'universitaire Mohamed Khalil (ancien ministre des Affaires religieuses), a mis en garde contre les campagnes médiatiques de dénigrement visant les Oulémas de la Zitouna. Il a estimé que l'acharnement de certains journalistes est devenu chronique.


Il a rappelé qu'un journal avait, récemment, publié que des Cheikhs préparaient une fatwa contre le vote du projet d'amendement du Code du statut personnel dans son volet relatif à l'égalité successorale, joignant une photo d'une précédente réunion suggérant que ceux-ci s'apprêtent à publier le texte d'une Fatwa.


"Cette photo a beaucoup nui à l'image des Cheikhs de la Zitouna et à leur dignité", a-t-il regretté.


De son côté, Cheikh Abdelkader Kaha a tenu à préciser que "les Oulémas et Cheikhs de la Zitouna n'appartiennent à aucun parti politique et rejettent l'extrémisme et la violence", relevant cependant que "cela ne signifie pas pour autant de renoncer à l'identité de la société tunisienne".


Pour sa part, Cheikh Mohamed Aziz Sahli a appelé à la nécessité de respecter les Oulémas, appelant à mettre fin à la dévalorisation de la Zitouna et de ses membres.


Le 16 décembre courant, un professeur de jurisprudence islamique (Fiqh) à l'université de la Zitouna, Ilyes Dardour, a appelé lors d'une rencontre à Sousse, le parlement à ne pas voter la loi sur l'égalité successorale, ajoutant que les Cheikhs de la Zitouna préparent une Fatwa interdisant la réélection du député qui votera en faveur de cette loi. 


Dans une déclaration publiée le 12 décembre, 36 professeurs de l'Université de la Zitouna ont affirmé leur refus du projet de loi sur l'égalité dans l'héritage déjà adopté en Conseil des ministres.

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